JOUR 9 du Cercle Créatif Octobre 2022
Troubadouresse je suis et je resterais.
Quelque soit l’époque et le lieu, je trouverais l’espace qui donne la parole aux poètes et poétesses.
S’il n’existe pas, alors je l’inventerais.
Quelque soit la langue, je me déclamerais avec humour et conscience. Je parlerais avec mes pieds s’il le faut. Je ferais même une danse des orteils qui racontera avec agilité, l’épreuve et sa beauté de ma petite vie d’humaine.
Si personne ne me comprends, alors je sauterais dans la foule et danserais de plus belle pour oublier l’humiliation momentanée.
Où que je sois je retrouverai les artistes et les musiciens qui brûlent de créer des ambiances festives, avec des rythmes et des sons qui changent la vibration de l’air. Qui par quelques notes et claquement de tambours transforment la morosité, en soif de vie. Des êtres qui parce qu’ils sont artistes sont généreux, vulnérables, authentiques et vivants. Alors ils s’offrent en exprimant leur singularité en toute fraternité. On n'en sera plus à attendre qu'on nous donne la permission de créer, d’exister et de faire.
Quitte à crever de faim, autant le faire au rythme des instruments qui frappent l’air et font frétiller l’eau dans les corps. Motivés par le plaisir de voir les foules s’enflammer de joie, nous ferons tout pour simplement entendre du rire et ensemble, célébrer la Joie d’être en Vie. Tout le monde se fichera de son apparence. On prendra soin de ce qu’il se passe dedans.
Le monde de l’imagese sera enfin effondré.
On offrira aux gens du quartier une soirée ou les rires soulagent les douleurs, les pas de danses libèrent les articulations figées par les activités mentales et le mouvement au rythme de la musique décharge la pression de la vie.
Ainsi viendra le moment ou les rires s’embraseront au milieu des lampions.
Demain on sera plus grands.